Les 7 plus beaux lacs des Dolomites et leurs légendes

Les plus belles photos de montagne associent un lac dans lequel se reflète un sommet. Les plus beaux lacs des Dolomites respectent parfaitement cette règle.

Au Nord-Est de l’Italie, là où le monde méditerranéen, germanique et ladin se fondent et cristallisent en un ensemble de géants de pierre acérés animés par des légendes intemporelles, un chapelet de lacs mérite le détour. Eté comme hiver, ils nous fascinent par leur calme absolu et leur silence rompu uniquement par le passage d’un animal dans la forêt ou d’un oiseau dans le ciel. Les montagnes, telles des citadelles de roche pâle rougeoient volontiers au coucher de soleil en projetant un spectre de couleurs sur la surface des lacs. Celle-ci ressemble alors à une palette de peintre prête à peindre un paysage merveilleux, celui des Dolomites.

Parcourons une boucle à la découverte des plus beaux lacs des Dolomites aux noms italiens et allemands lorsqu’ils se trouvent dans le Südtirol bilingue.

Lago di Braies (Pragser Wildsee)

Le plus connu des lacs des Dolomites

Le lac de Braies/ Pragser Wildsee est assurément un des plus célèbres lacs des Dolomites. Et pour cause, ce lac de la Val Pusteria est certainement un des plus fascinants. Un lac d’émeraude, blotti au pied de la Croda del Becco / Seekofel, cerné par les forêts, où le silence matinal n’est troublé que par le cri lointain des geais. A 1496 mètres d’altitude, il est entouré d’imposants sommets qui atteignent 2800 mètres d’altitude. Au cœur de l’été, les barques glissent sur une eau limpide, reflétant les panaches de la montagne et la chaleur du soleil du Südtirol. Les matinées d’hiver, le manteau neigeux qui recouvre le lac gelé, transforme l’endroit en une enclave figée, minérale, hypnotisante. En automne, le site devient flamboyant grâce à la présence de mélèzes dans l’épaisse forât qui couvre ses rives abruptes. Au coucher du soleil, les parois ouest de la Croda se parent de flammes roses avant de plonger la vallée dans une ombre immobile. Une petite chapelle marque le début de la balade qui en longe la rive ouest avant de pénétrer au cœur du Parc Naturel de Fanes-Senes-Braies, terre de montagnes impressionnantes mais aussi de légendes extraordinaires.

La légende du lac de Braies

Le Lago di Braies est étroitement lié à la légende du Royaume des Fanes. On raconte que les antiques rois du peuple des Fanes, fuyant les envahisseurs, se sont réfugiés sous les eaux du lac, emportant avec eux leur fabuleux trésor pour le dissimuler éternellement. Les nuits de pleine lune, la Reine des Fanes, accompagnée par la magie de Lujanta, traverserait silencieusement la surface, guidant son peuple dans les profondeurs du lac.

Comment y accéder

En voiture : Depuis Villabassa/Niederdorf, suivre la route vers le lac de Braies (Pragser Tal). Parking payant obligatoire à 200 m du lac, réservation obligatoire en juillet-août. En haute saison l’accès en voiture n’est pas recommandé, d’autant plus que les liaisons en bus sont très bien organisées.
Transport public :
- Depuis Brunico/Bruneck ou Dobbiaco/Toblach, ligne de train régionale jusqu’à la gare de Villabassa/Niederdorf.
- Ensuite, bus 443 et 439 (en correspondance) jusqu’au terminus “Lago di Braies”. Horaires sur le site Südtirol Mobil)

Lago di Dobbiaco (Toblacher See)

La perle de la Val Pusteria

On y arrive à pied depuis le village de Dobbiaco, perle de la haute Val Pusteria/Pustertal en traversant une paisible forêt qui s’enfonce sous les tours impressionnantes des Dolomites. L’arrivée sur la rive nord du lac, à 1259 mètres d’altitude, est un passage hors du temps. Une petite cascade anime les lieux extrêmement paisibles où seuls quelques canards se permettent de patauger dans les eaux calmes. A gauche un vieux bâtiment à l’architecture d’un autre temps resplendit par sa couleur claire, encadré par des forêts épaisses. Telle une porte d’entrée magique au cœur des Dolomites, la surface de l’eau reflète les sommets avoisinants qui dominent la Val di Landro en direction de Cortina d’Ampezzo. Serti parmi les forêts de mélèzes et d’épicéas, le Lago di Dobbiaco étire ses nuances turquoise face aux Dolomites. La photo idéale. En été, le lac devient un havre prisé par les cygnes et les promeneurs, qui longent la rive sur un sentier aménagé. L’hiver étend une sereine blancheur, seulement brisée par le passage d’un renard, le vol d’un corbeau, les skieurs de fond qui traversent le lac et les joueurs de curling qui s’adonnent à leur sport favori sur la surface gelée.

Aux abords du lac, en s’enfonçant quelques minutes dans la forêt on tombe sur des cimetières de la première guerre mondiale, lorsque les soldats italiens se battaient contre les soldats austro-hongrois. Saisissant.

La triste légende du lac de Dobbiaco

On raconte que la princesse Isabella, promise à un noble étranger, trouva dans le lac une issue à sa tristesse. Elle se serait laissé couler pour rejoindre les esprits du lieu, qui la transformèrent en sirène pour qu’elle puisse trouver la liberté recherchée. Depuis, elle chante parfois les nuits de lune claire pour guider les cœurs esseulés vers la paix.

Comment y accéder

A pied ou à vélo: une jolie promenade facile et plutôt plate de 4 km depuis le centre du village.
En voiture : Situé à 4 km au sud de Dobbiaco sur la SS51. Parking public au bord du lac (piazzale Toblacher See).
Transport public :
- Train jusqu’à Dobbiaco (Toblach) puis :
- Bus 445 direction Cortina, arrêt “Lago di Dobbiaco” (5 min, départs fréquents, horaires ICI).

Balades autour de Dobbiaco — La lac de Dobbiaco – Toblachersee

Lago di Landro (Dürrensee)

Un lac peu connu qui mérite une halte

Sur cette même route qui de Dobbiaco emmène vers Cortina d’Ampezzo, le lac suivant est le lac de Landro/Dürrensee, une dizaine de kilomètres plus loin. Une belle balade en perspective. Le lac de Landro /Dürrensee apparaît comme un rêve discret tout au fond de la vallée de Höhlenstein, dominé au sud par le massif étincelant du Cristallo (3221 mètres d’altitude) et à proximité immédiate des Tre Cime di Lavaredo (Drei Zinnen) sommets iconiques des Dolomites. Ici, dans ce paisible paysage, situé à 1400 mètres d’altitude, rien en laisse imaginer la violence des combats de la Première Guerre Mondiale. L’été, les reflets jade du lac dialoguent avec les cimes ; en automne, la lumière cisèle les contours des montagnes, offrant des panoramas puissants et solitaires. En hiver, les skieurs de fond lancé sur le parcours du marathon Dobbiaco-Cortina savent qu’ils ne sont plus très loin du point le plus haut de la piste, Cimabanche à 4 km et 1529m ; ensuite il y aura une quinzaine de kilomètres de descente jusqu’à la perle des Dolomites.

Moins connu que les autres lacs de cet article, le lac de Landro/ Dürrensee est une vraie merveille qui mérite une halte.

Les fantômes du lac de Landro
Le site, marqué par la présence austro-hongroise et italienne durant la Grande Guerre, s’habille plus d’Histoire que de mythes. Mais les habitants racontent que les âmes errantes des soldats continuent parfois de longer le rivage lors des longues nuits froides.

Comment y accéder

En voiture : Sur la SS51 entre Dobbiaco et Cortina d’Ampezzo, parking libre à proximité immédiate.
Transport public :
- Depuis Dobbiaco ou Cortina : bus 445 (Dobbiaco-Cortina), arrêt sur les rives du lac.

Un des plus beaux lacs des Dolomites — Lago di Landro

Lago di Misurina

Le miroir des Dolomites

Peu après le lac de Landro/Dürrensee, une route de montagne s’enfonce dans la nature sauvage en avalant les trois cents mètres de dénivelé qui permettent d’atteindre le lac de Misurina à 1754 mètres d’altitude.

Le Lago di Misurina, en Vénétie, dévoile un décor grandiose : son miroir naturel capte l’image du groupe des Cadini (2839m), du Sorapiss (3200m) et des Tre Cime di Lavaredo (2999m) vues en perspective. L’été, les canotiers et les familles profitent d’une fraîcheur bienvenue, tandis que la lumière du soir incendie la silhouette du Sorapiss. Lorsque la neige arrive, le lac se métamorphose en une scène fantastique, propice aux balades en raquette et aux rêveries. Tout se fige pendant plusieurs mois, et les imposantes bâtisses, anciens hôtels, qui se font face sur les deux rives du lac rappellent l’atmosphère du film « The shining ». Des frissons dans le dos, et pas seulement à cause du froid mordant qui atteint souvent les -20 degrés au cœur de l’hiver. Un télésiège permet deprendre un peut de hauteur pour contempler le lac, ou poursuivre vers le Col de Varda, au pied des Cadini.

La légende du lac de Misurina qui explique toute la géographie du site

La plus célèbre raconte la capricieuse Misurina, fille du roi Sorapiss, gouverneur des Dolomites. Grandie sans sa maman, son père avait tout fait pour la rendre heureuse. Très gâtée, rien n’arrêtait Misurina. Pour ses huit ans elle voulut un cadeau spécial : le miroir de la fée qui vivait dans le Mont Cristallo. Avec ce miroir magique on pouvait lire les pensées de ceux qui s’y miraient. Le danger de posséder un tel objet était tellement grand, que la fée essaya d’en dissuader la fillette en lui proposant un marché qu’elle pensait être refusé par Misurina : pour obtenir le miroir elle devait accepter de transformer son père en montagne. Contrairement à toute attente, la fillette accepta. Le père, le roi Sorapiss commença à se transformer en montagne, l’énorme mont Sorapiss. Misurina se rendit compte qu’elle se trouvait sur son sommet et qu’elle prenait de l’altitude. Prise de vertige, elle tomba et mourut. Le Roi, en partie encore humain, pleura tellement que ses larmes formèrent le lac de Misurina. Les reflets sur le lac sont formés par les débris du miroir qui en tombant se morcela en mille morceaux. Ainsi nacquit le lac de Misurina.

Comment y accéder

En voiture : Depuis Cortina d’Ampezzo, SS48 puis SP49 (15 km, env. 25 min). Parkings payants attenants au lac.
Transport public :
- Depuis Cortina d’Ampezzo (gare routière), bus Dolomiti Bus ligne 51, arrêt “Misurina Genzianella” (horaires ICI)

Découvrir le coeur des Dolomites à Misurina — Le lac de Misurina en hiver

Lago d’Antorno

Un lac très sauvage au pied des plus sommets des Dolomites

Plus intime, souvent délaissé au profit de Misurina, le Lago d’Antorno est pourtant la porte discrète des Tre Cime di Lavaredo/Drei Zinnen. Ses berges tapissées d’herbes folles et de linaigrettes offrent, l’été venu, la vision inoubliable des Tre Cime, du groupe Cadini et des premiers sapins argentés. En automne, le ballet coloré des mélèzes se reflète dans l’eau sombre tandis que la neige hivernale apporte un silence proche du sacré. Ce lac se trouve à 2 km du lac de Misurina à 1866 mètres d’altitude. Au cœur d’un paysage dolomitique extraordinaire, été comme hiver, il est, à la belle saison, le point de départ du chemin qui mène en 5 km au 2320 m du Refuge Auronzo, au pied des iconiques Tre Cime. L’expérience inoubliable ? S’asseoir au bord du lac, le soir et regarder le coucher de soleil colorier les parois acérées des Cadini (2839m).

Point de grande histoire ici, mais la croyance locale veut que ces zones humides abritent de petits êtres magiques, farfadets et sylvains facétieux, visibles − si l’on croit vraiment aux mystères des Dolomites − au ras de l’aube.

Comment y accéder

En voiture : 2 km au nord du Lago di Misurina, route du col des Tre Cime. Parking gratuit attenant.
Transport public :
- Depuis Cortina d’Ampezzo (gare routière), bus Dolomiti Bus ligne 51, arrêt “Misurina Genzianella” (horaires ICI)
- Navette estivale “Tre Cime Shuttle” au départ de Misurina, arrêt immédiat devant le lac (horaires sur Tre Cime Info).

Lago di Carezza (Karersee) : Les couleurs de l’arc-en-ciel sous le Latemar

La plus belle des légendes des Dolomites au sujet d’un lac

Quittons les Dolomites de Fanes, de Sesto ou le Cadore pour descendre plus au sud à la frontière entre la Val di Fassa et le Südtirol. Un peu en contrebas du col de Costalunga (Karerpass), on retrouve, côté Val d’Ega (Eggental), le lac de Carezza (Karersee). Niché à 1520 mètres d’altitude, sous les crêtes dentelées du Latemar, le Lago di Carezza fascine par ses teintes irréelles : le vert émeraude cède parfois la place au bleu électrique selon la lumière.

L’été, les reflets sont d’une netteté obsédante ; à l’automne, toute la forêt s’enflamme, embrasant la surface d’or et de cuivre. En hiver, le lac devient plus discret, dans l’ombre des crêtes du Latemar et c’est plutôt en direction du Catinaccio/Rosengarten qu’on admirera l’Enrosadira, c’est-à-dire le rougeoiement du massif au moment du coucher de soleil. Le reflet de la châine du Latemar sur la surface du lac fait le bonheur des photographes qui attendent patiemment le bon angle de lumière pour prendre le cliché parfait.

La légende poétique et colorée du lac de Carezza

Au cœur du pays Ladin, c’est une histoire d’amour qui est l’origine de la légende du lac de Carezza. Elle conte la passion maladroite d’un sorcier amoureux de la nymphe Ondina. Celui-ci tomba éperdument amoureux de la nymphe, comme la plupart des voyageurs qui traversaient le col de Costalunga et qui étaient subjugués par sa beauté et son chant mélodieux. Le sorcier tenta de se servir de tous ses pouvoirs pour envoûter la belle nymphe, mais jamais il n’y parvint. Il prit conseil auprès de la sorcière Langweda qui lui proposa de se déguiser en vendeur de bijoux et d’étendre un arc-en-ciel entre le Catinaccio/Rosengarten et le Latemar.

C’est ce qu’il fit : un arc-en-ciel magnifique coloré de pierres précieuses. Ondina sortit de l’eau et fut fascinée. Elle regardait cette merveille dans le ciel quand tout à coup elle aperçut le sorcier au bord du lac. Paniquée elle s’immergea dans l’eau et n’en ressortit plus. Le sorcier avait oublié de se déguiser en marchand de bijoux ; Ondina l’avait reconnu ! Désespéré et empli de tristesse, il arracha l’arc-en-ciel, le détruisit en mille morceaux et le jeta dans le lac. C’est ce qui explique pourquoi la surface du lac est irisée et brille de mille couleurs encore de nos jours. En langue ladine, ce lac s’appelle « Lec de Ergobando », le lac de l’arc-en-ciel…

Comment y accéder

En voiture : Depuis Bolzano, direction Val d’Ega / Carezza (25 km), parking payant à 5 min à pied de l’eau. Depuis la Val di Fassa, il faut traverser le Passo di Costalunga en partant de Vigo di Fassa (14 km).
Transport public :
- Bus 180 (SAD) depuis Bolzano (gare routière Autostazione) direction Nova Levante – arrêt “Lago di Carezza – Karersee” (horaires ICI).
- Départs toutes les 30-60 minutes en saison.

Lacs et légendes des Dolomites — Le Lac de Carezza au pied du Latemar

Lago di Fedaia

Le lac au pied du géant des Dolomites

Ce n’est pas le plus beau des lacs des Dolomites mais il est remarquable pour deux raisons. C’est le plus haut des lacs accessibles par une route, à 2053 mètres d’altitude, au niveau du col homonyme, mais surtout, il se trouve au pied de la Marmolada, le plus haut sommet des Dolomites à 3343 mètres d’altitude, recouvert du dernier glacier de cette partie des Alpes. Pour cette raison, et parce qu’il se trouve à la croisée des chemins sur l’itinéraire qui passe par les plus beaux cols des Dolomites, le lac de Fedaia mérite la visite.

Surplombant la Val di Fassa, le Lago di Fedaia s’étend à la frontière du Trentin et de la Vénétie. Le plus étendu des deux lacs qui composent l’ensemble du lac de Fedaia se trouve du côté ouest. C’est un lac de barrage. L’été, la lumière rebondit entre l’eau et les neiges éternelles de la Marmolada, “Reine des Dolomites”, tandis que les prairies s’animent de vaches et de fleurs alpines. L’hiver resserre le silence autour du lac, nimbé d’un mélange de neige et de brume. C’est la montée à la Marmolada qui constitue l’attrait principal du lac. La reine des Dolomites à 3 343 m, s’élève juste derrière le barrage. Sur ses pentes en partie libérées par la fonte inexorable des glaciers, on retrouve les vestiges de la “Ville de glace” creusée en 1916–17 par les troupes austro-hongroises, dédale de tunnels aménagés au sein du glacier pour s’abriter our pour manœuvrer sur cette zone de frontière. Un petit musée de la Grande Guerre est implanté au col Fedaia (2 053 m), rassemblant casques, obus et objets de soldats, et constitue un point de départ idéal pour rejoindre le glacier. Vous pouvez emprunter le téléphérique Malga Ciapela→Serauta (2 950 m) puis Punta Rocca (3 265 m) pour des panoramas à 360° sur les Dolomites ou opter pour la via ferrata/ascension depuis Fedaia (+1 300 m, 9–10 h, initiation possible). Enfin, plus simplement, la promenade autour du lac (≈2 km) offre un sentier facile à 2 050 m, parfait pour contempler la vallée, le glacier et les cimes environnantes des Dolomites, notamment au coucher du soleil lorsque l’Enrosadìra embrase le paysage.

Les légendes sur la Marmolada

Le lac Fedaia, trop moderne, n’a pas eu le temps de rentrer dans les légendes locales. Cependant, au pied du glacier, sur les rives du petit lac naturel, venait souvent se reposer le Dragon du Lac Coldai (qui se trouve au pied du Mont Civetta), pendant son périple au-dessus des vallées Agordine, du nom de la région à l’est de la Marmolada.

En revanche, il existe deux belles légendes sur la Marmolada. La première explique la calotte glaciaire. Elle serait due à une fermière très âgée, qui vivait sur les oentes de la montagne et qui aurait eu la très mauvaise idée de ramasser le foin le 5 août, jour de la fête de la Madone des Neiges, malgré la mise en garde de la population du village. La pauvre dame fut ensevelie par d’abondantes chutes de neiges qui ne s’achevèrent que quand la neige se transforma en glace. La pauvre vieille dame se trouverait encore sous les neiges éternelles.

Une autre légende raconte l’histoire d’Ombretta qui a donné son nom à la cime Ombretta, à 3230 mètres. C’est une légende qui concerne le versant sud de la Marmolada, celui de la Val Pettorina. Ombretta, princesse du mythique royaume de Re Ombro caché derrière un gigantesque portail de bronze aux Serrai di Sottoguda, est transformée en pierre par la méchante belle-mère jalouse. En effet, la belle princesse fut demandée en mariage par un beau prince en lieu et place des filles de sa belle-mère. Des années plus tard, un berger entend sa voix mélancolique s’élever des falaises de la Marmolada, chantant qu’elle est “pierre immobile, fille abandonnée”, tandis qu’on aperçoit encore sa silhouette sculptée dans la roche. On dit que la clé du grand portail reste toujours accrochée à l’église de Sottoguda.

Comment y accéder

En voiture : Depuis Canazei (Val di Fassa, 15 km). Parking le long du barrage, accès simple sur route ouverte estivale (fermée par forte neige).
Transport public :
- En été, Bus 54 DolomitiBus – arrêt “Pian di Fedaia” (horaires ICI) depuis Caprile, en Vénétie. Et Bus 131 depuis Canazei et la Val di Fassa, jusqu’à Fedaia