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Que ce soit pour un weekend ou pour des vacances plus longues, les Alpes françaises se découvrent très bien en train également. Plus encore, certaines régions parmi les plus belles des Alpes sont très facilement accessibles en train et assurent le dépaysement et les paysages tant attendus. Partons donc visiter ces cinq régions :

  • Le pays du Mont Blanc
  • La Haute Tarentaise
  • Le Briançonnais
  • La Maurienne
  • Les Alpes du Léman

Le contrôleur du train siffle sur le quai de gare ! Allez, montons à bord et allons découvrir chacune de ces régions.

En train au cœur du Pays du Mont Blanc

Sallanches et ses alentours

Arriver dans le pays du Mont-Blanc en train, c’est comme franchir un seuil invisible : au détour d’une courbe, la montagne s’impose, souveraine, avec ses glaciers suspendus et ses arêtes blanches qui griffent le ciel.

Depuis Sallanches, première grande gare au pied des massifs, le regard se perd déjà vers la silhouette massive de la chaîne du Mont-Blanc. La ville, reconstruite en style piémontais après l’incendie de 1840 par la volonté du roi Charles-Albert de Savoie, garde un centre vivant entre ruelles et espaces verts. A faible distance, les hauteurs de Passy ouvrent la voie à un balcon panoramique : la plaine de Sallanches se dévoile entre le massif du Mont-Blanc, et les Aravis, encadrée par les Aiguilles de Warens et l’Aiguille Verte. Quelques kilomètres plus haut, les œuvres d’art contemporain de l’église du Plateau d’Assy dialoguent avec l’éclat minéral des sommets. En face on aperçoit les trouées de Combloux et Megève d’une part et du Val Montjoie, d’autre part. Entre les deux, un chapelet d’églises et chapelles baroques constellent une belle randonnée sur les hauteurs de Sallanches jusqu’à Saint Gervais et au-delà.

En train vers les glaciers

Justement, en poursuivant sur la ligne de chemin de fer, après Sallanches, vous arrivez à la gare du Fayet, au pied de Saint-Gervais-les-Bains, carrefour ferroviaire unique. D’ici part le Tramway du Mont-Blanc, un train à crémaillère spectaculaire qui grimpe jusqu’au Nid d’Aigle (2300 mètres d’altitude), porte d’entrée vers le toit de l’Europe. Mais toujours depuis la même gare, part également le Mont Blanc Express, train qui mène à Chamonix avant de redescendre en Suisse, dans le Valais. Le long de cet itinéraire, la vallée se resserre peu après Le Fayet. Chamonix surgit ensuite, légendaire capitale de l’alpinisme, nichée à 1000 mètres d’altitude, dans une vallée profondément encaissée et dominée par d’imposants glaciers. Les façades Belle Époque bordent l’Arve impétueuse, et partout les noms évoquent l’histoire des ascensions, des pionniers et des drames du mont Blanc. Les vues sur les glaciers sont impressionnantes depuis le centre même de la petite ville. Mais bien évidemment il est possible de prendre de l’altitude et de découvrir des belvédères incroyables : le Montenvers, le Brévent, l’Aiguille du Midi, à 3842 mètres au cœur des glaciers.

La ligne ferroviaire du Mont-Blanc Express vous emmène plus haut encore, vers Argentière, petit village authentique à partir duquel vous pouvez revenir à pied le long de l’Arve en profitant de la faible descente, par une belle balade en forêt.

Faciles d’accès depuis Paris, Lyon ou Genève, les gares de Sallanches, Saint-Gervais-le-Fayet, Chamonix et Argentière vous feront découvrir les plus beaux paysages des Alpes françaises. Il ne reste plus qu’à trouver un bel hébergement à un prix raisonnable pour partir respirer l’air pur des Alpes avec Voyage Privé, par exemple.

Sallanches
Sallanches

En train jusqu’au bout de la Tarentaise

Terminus à Bourg Saint Maurice

Cette fois, le point d’arrivée en train est Bourg-Saint-Maurice, à un peu plus de 800 mètres d’altitude. On l’atteint en TGV depuis Paris ou par une ligne locale qui dessert toute la vallée de la Tarentaise (la haute vallée de l’Isère) jusqu’à son terminus au pied des montagnes. Une promenade dans la petite ville vous fera découvrir un bourg au charme discret dans un site stratégique au carrefour de plusieurs routes menant à des cols importants : Cormet de Roselend pour entrer dans le Beaufortain, Col du Petit Saint Bernard pour découvrir la Vallée d’Aoste et col de l’Iseran pour atteindre la Maurienne. Forcément, au vu de sa position, une ville comme Bourg Saint Maurice se devait d’être un croisement de marchands et de militaires. Et elle le fut. Mais le fait le plus important pour les touristes venant en train : directement depuis la gare, un funiculaire conduit les voyageurs vers la station des Arcs, (Arc 1600, précisément) où les cimes et les immeubles au design très particulier s’entrelacent au-dessus des mélèzes. En été, cette station en balcon est une terrasse sur le Beaufortain, la haute vallée de la Tarentaise et le massif du Mont Blanc, offrant fraîcheur, panoramas et sentiers vers les alpages où foisonnent gentianes et génépi. Une destination de montagne très accessible en train, donc, été comme hiver.

Entre Bourg Saint Maurice et Aime, on peut emprunter la desserte locale de la ligne de train pour aller admirer les petits villages aux belles églises baroques, dans un paysage somptueux. On s’arrêtera par exemple à Landry ou à Longefoy.

La Haute Tarentaise

Côté montagne, à part pour monter à la station des Arcs, desservie par un funiculaire, il faut emprunter des navettes régulières depuis Bourg Saint Maurice. On visera en particulier la vallée des Chapieux, sauvage, silencieuse, ancienne voie de transit transalpin qui débouche sur le Beaufortain et ses alpages infinis, ou vers le versant italien du Mont Blanc par le col de la Seigne. Au sud, en direction du col de l’Iseran, la route atteint Val d’Isère et Tignes, deux stations d’exception. Val d’Isère, à 1850 mètres d’altitude, conserve la grâce pastorale (mais aujourd’hui très luxueuse) de ses hameaux, tandis qu’à Tignes (2100 mètres), station moderne placée à 2100 mètres d’altitude, un téléphérique permet en quelques minutes de grimper jusqu’à la Grande Motte (3400 mètres), véritable balcon sur l’infini glaciaire. Quant à la route de l’Iseran, elle personnifie à elle seule le paysage vertical, avec ses virages au ras des névés, ses virées à vélo mythiques et les regards arrêtés sur les dômes de la Vanoise, entre ombre et lumière. Enfin, vers l’Italie, la station de La Rosière, domine Bourg Saint Maurice et toute la vallée depuis son balcon naturel à 1800 mètres d’altitude. En été on peut atteindre le Col du Petit Saint Bernard, à plus de 2100 mètres d’altitude, son jardin alpin, et son ancien hospice, témoignage des passages périlleux, au fil des siècles.

Bourg Saint Maurice, se situant au creux d’une vallée donnant sur les plus beaux sommets de la Tarentaise est en soi déjà une belle destination des Alpes françaises, encore une fois très accessible en train.

En train à Briançon, petite ville des Alpes

Briançon et sa citadelle

A Briançon, tout au fond de la vallée de la Durance, on a tourné le dos au paysage méditerranéen de la haute Provence. Les mélèzes entourent la ville et le soleil resplendit sur de hautes cimes. Le paysage est sans aucun doute alpin. Le train vous laisse au pied de la vieille ville, mais aussi au pied d’une télécabine qui vous emmène sur le Prorel à plus de 2000 mètres d’altitude. Paysage vaste et silencieux sur les cimes qui entourent la vallée de Briançon. Sans aucun doute vous êtes à la montagne, et au cœur des Alpes. La ligne de chemin de fer qui vous y conduit est celle qui vient de Marseille et Aix en Provence. A Gap, les voyageurs en provenance de Grenoble rejoignent les provençaux alors même que le train s’enfonce dans les montagnes du département des Hautes Alpes.

Plus haute petite ville des Alpes, Briançon est célèbre pour sa citadelle fortifiée par Vauban suspendue à 1300 mètres d’altitude, entourée des forêts et des montagnes des Alpes du Sud. Une fois en centre-ville, la promenade se prolonge dans des ruelles pavées, des escaliers rustiques, et des maisons posées en gradins sur la pente. L’architecture militaire dialogue avec les balcons ouvragés, les gargouilles d’eau et les chapelles baroques enserrées dans les remparts — un univers architectural singulier, à la fois cité frontalière et bijou urbain.

Les hautes vallées du Briançonnais

De là, la vallée se déploie, le long de la Guisane. En remontant la vallée en direction du Col du Lautaret , on traverse les villages authentiques qui composent la station de Serre Chevalier et on dépasse la barre des 2000 mètres d’altitude au col du Lautaret, avec son magnifique jardin alpin en place des glaciers de la Meije, puis celui du Galibier, à plus de 2600 mètres d’altitude, étendard des cyclistes et altitude des paysages lunaires sculptés par les névés.

A l’oppose, vers l’Italie, à l’arrière de la citadelle de Briançon, le col de Montgenèvre combine architecture alpine lumineuse et pistes de ski transfrontalières, avec un domaine skiable en partie tracé au cœur des forêts de mélèzes. On aime bien y retrouver la fraîcheur d’été à 1800 mètres d’altitude. Mais en automne, c’est la vallée de la Clarée toute proche, qui attire le regard par le feuillage doré de ses forêts. En hiver, le silence règne, et les skieurs de fond s’en donnent à cœur joie sur les pistes autour de Névache.

Toute l’année, Briançon reste une petite ville animée depuis laquelle on peut profiter de paysages grandioses, ensoleillés, enneigés ou rougeoyants, selon les saisons.

AlpAddict dans le Briançonnais
Briançon

En train au cœur de la Maurienne

Le TGV ou les trains locaux vous laissent à Modane avant de traverser le tunnel du Fréjus en direction de l’Italie. Modane n’est pas une ville touristique, loin de là, mais, 1000 mètres d’altitude, elle est accueillante et très bien placée au cœur de la vallée de la Maurienne. En position stratégique sur la route du col du Mont-Cenis, de nombreux ouvrages militaires protègent la ville, comme le fort du Replaton qui veille toujours depuis les hauteurs. A quelques kilomètres de là, la vallée s’ouvre vers Aussois, petit village sur un plateau où se cache l’un des plus étonnants ensembles de fortifications alpines : les forts de l’Esseillon. Cinq bastions, édifiés entre 1819 et 1834 par le royaume de Piémont-Sardaigne composent un escalier défensif face à la France, un insoupçonnable réseau figé dans la roche, rendu accessible aujourd’hui aux randonneurs et aux curieux. Devenu obsolète depuis la construction du tunnel ferroviaire du Fréjus, juste après l’annexion de la Savoie par la France en 1860, il reste une élément touristique majeur de la région. Aussois est aussi un des points d’arrivée de la traversée du Parc National de la Vanoise. De belles randonnées en perspective !

En hiver, tout ce territoire devient le royaume du ski. A quelques virages de Modane, posées à une altitude d’environ 1500 mètres, les stations de La Norma, et de  Valfréjus offrent des domaines skiables lumineux, pensés pour les skieurs amoureux des forêts de mélèzes et des panoramas intimes loin des foules. Les pistes d’Aussois descendent sur des versants exposés au sud, bien ensoleillés et ouvrant sur des panoramas lointains de d’horizons glaciaires.

Un peu plus loin, après Aussois, à partir du petit village de Termignon, commence la station de Val Cenis composée également d’autres bourgs très traditionnels comme Lanslebourg et Lanslevillard. Au fond de la vallée de l’Arc, c’est la Haute Maurienne dont les villages de Bessans et de Bonneval sur Arc vous plongent dans la montagne d’antan. Toute la vallée prend des couleurs extraordinaires en automne lorsque le soleil de cette vallée lumineuse éclaire les mélèzes aux fines aiguilles dorées qui volent au vent.

Modane est très bien placée également pour découvrir le Val de Suse en Italie jusqu’à Turin qu’on atteint en à peine plus d’une heure de train. Cette petite ville de la Maurienne et ses satellites plus touristiques constituent une très belle base arrière pour un séjour à la montagne accessible en train.

A Evian, en train, pour découvrir les Alpes du Léman

Evian et son arrière pays

Le terminus de la ligne de chemin de fer qui borde la rive française du Léman se trouve à Evian-les-Bains. Une jolie station thermale dont les eaux sont connues dans le monde entier et un joli petit port sur le lac en face de Lausanne et de la rive suisse.

L’arrière-pays d’Evian, accessible après quelques virages, s’appelle le Pays Gavot. Déjà à plus de 800 mètres d’altitude, ce balcon sur le lac propose également des paysages dignes des cartes postales alpines. Ce sont les premiers contreforts du Chablais, aux sommets élancés mais accessibles aux randonneurs. On y croise l’architecture traditionnelle des fermes savoyardes, typiques du patrimoine architectural local et on y vit les fêtes populaires telles que la « Boucle du Pays Gavot » ou la foire de la Saint-Pierre qui rythment les saisons. Les randonnées ici, entre forêts de sapins, petites chapelles et balcons au-dessus du lac, sont un appel discret à l’évasion douce. Les petits villages-station comme Bernex (950 mètres d’altitude) au pied de la majestueuse Dent d’Oche laissent envisager des vacances à l’enseigne du repos.

Au pays des chalets et des paysages de carte postale

Juste au-dessus d’Evian, à une dizaine de kilomètres, Thollon-les-Mémises règne, perché à 1000 m d’altitude, posé sur un balcon comme une vigie. Ici, les parapentes se lancent dans la brise tandis que la vue plonge sur le Léman et les Alpes vaudoises. En hiver on skie sur des pentes qui semblent se perdre dans l’immensité bleue du Lac Léman.

Bien plus à l’intérieur, mais nécessitant une visite presque obligatoire lorsqu’on s’arrête quelques jours à Evian, la vallée d’Abondance permet de découvrir la Haute-Savoie des cartes postales, aux chalets en bois, aux granges anciennes et aux fermes qui produisent le fromage du même nom. Les villages traditionnels tels qu’Abondance, La Chapelle d’Abondance et Châtel étalent leurs beaux chalets en fond de vallée sur le versant ensoleillé alors que des sentiers serpentent au cœur des forêts touffues de résineux.

De retour sur les rives du lac, deux sites à proximité d’Evian sont particulièrement intéressants.

Saint-Gingolph, partagé entre France et Suisse, s’affiche comme un village coupé, inspirant. Divisé depuis 1569, il fait vivre la frontière autrement : des frontaliers qui vivent de part et d’autre de cette bourgade flottant entre deux identités avec son ancrage commun dans le Léman.

Dans la direction opposée, vers l’Ouest, la principale ville de la rive française du lac, Thonon-les-Bains associe le côté thermal au côté portuaire en y ajoutant l’animation de ce bourg qui a été le chef-lieu du Chablais pendant des siècles. Les membres de la famille de Savoie appréciaient tellement les lieux qu’ils y on fait construire, dès le Moyen Âge, un château au milieu des vignes : le château de Ripaille.

Thonon et Evian sont très facilement accessibles depuis Genève et Annemasse en train. Elles associent l’art de vivre des bords de lac et des centres thermaux à la culture alpine des montagnes. Destination idéale pour une escapade en bordure des Alpes françaises.

AlpAddict à Evian-les-Bains
Evian-les Bains – Photo : ©MaruokaJoe – stock.adobe.com

Où dormir pendant votre escapade en train dans les Alpes françaises ?

C’est une question qui est souvent posée mais qui ne peut que rester sans réponse dans un article comme celui-ci. Les régions évoquées sont vastes, les raisons qui vous ont motivées à partir en escapade sont multiples. Chacun y trouvera son compte : camping, résidences, logement chez l’habitant, location de chalet, avec plus ou moins de luxe.

En revanche, c’est vrai que parfois, lorsqu’on va en weekend ou en séjour à la montagne on envie de goûter à des hébergements dans des cadres exceptionnels, à l’architecture soignée et aux prestations luxueuses. Histoire de se faire plaisir une fois. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à dénicher les pépites sur les sites spécialisés en offres spéciales, souvent de courte durée à très court terme. Par exemple des sites comme Voyage-Privé. On y trouve de vraies opportunités de se faire plaisir à des prix très raisonnables.

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