Il est des routes qui ne relient pas seulement des lieux, mais des mondes. Celle qui mène de Briançon au Queyras par le col de l’Izoard fait partie de ces itinéraires rares où chaque virage semble entrouvrir une époque, chaque vallée un chapitre oublié. On y traverse des paysages d’altitude et de mémoire, des villages accrochés au ciel, des forteresses de pierre et des hameaux où le temps n’a pas tout à fait gagné.
Dans cette portion des Hautes-Alpes, tout parle : les murs, les arbres, les silences. La montagne y est tour à tour bastion, refuge, témoin. À Briançon, elle se fait citadelle. À l’Izoard, elle devient chaos lunaire. Dans le Queyras, elle s’adoucit en forêts, en prairies, en torrents.
Ce roadtrip est une traversée. De la pierre à la lumière. De l’Histoire à l’intime. De l’effort à l’émerveillement. C’est une invitation à rouvrir les cartes anciennes, à écouter les voix qui hantent les cols, à ralentir devant une fontaine ou un cadran solaire.
Car dans ces montagnes, il ne s’agit pas seulement de passer : il s’agit de ressentir.
Avant de prendre la route, tôt le matin, lorsque les bastions de Briançon rosissent à la lumière, et que le col encore lointain appelle comme une promesse, faisons un tour dans la Vieille-Ville de Briançon.

Vers l’Izoard : l’appel du col et des hameaux suspendus
Briançon : la forteresse solaire d’où partent les chemins
La ville dort à demi, mais elle veille, perchée à plus de 1300 mètres, comme un nid d’aigle de pierre et d’ardoise. Sous les toitures de lauze, dans l’humidité fraîche des ruelles pavées, résonne encore la mémoire d’une cité frontière, longtemps dressée entre royaumes, entre paix fragile et menaces persistantes.
C’est la plus haute ville de France, mais aussi l’une des plus fortifiées. Conçue par Vauban, elle incarne ce génie militaire capable de transformer la montagne en rempart. La ville haute, ceinte de murailles épaisses, est un chef-d’œuvre de rationalité défensive, mais aussi de poésie urbaine. On y entre par la porte de Pignerol, et aussitôt le charme opère. Des ruelles étroites en pente, des escaliers taillés dans le roc, des façades ocre et bleu gris s’ouvrant sur de petites places silencieuses, une fontaine à la bouche de lion, une terrasse encore vide où fume un premier café. Et surtout, les fameuses « gargouilles », ces rigoles de pierre creusées au centre des rues pour laisser s’écouler l’eau et les souvenirs. Rien n’est tout à fait plat ici, ni la rue, ni le temps.
Du haut des remparts, le regard s’échappe vers les cimes encore bleutées du Briançonnais. Le fort des Têtes, le fort du Randouillet, celui des Salettes, tous reliés par des ponts, des tunnels, des chemins secrets, forment une constellation minérale veillant sur la vallée de la Durance. Certains se visitent, d’autres se découvrent au détour d’une balade, mais tous racontent la rudesse du climat et la précision du regard militaire. On comprend alors pourquoi Briançon n’était pas qu’une ville : c’était une idée, celle de tenir les Alpes.
Et pourtant, sous cette cuirasse défensive, la douceur de vivre affleure. Le marché du dimanche emplit les rues de couleurs et d’épices, les ateliers d’artisans s’ouvrent sur des cours discrètes, et les randonneurs croisent les étudiants de l’école d’infirmiers dans un joyeux mélange d’altitude et d’ancrage.
Avant d’entamer l’ascension vers l’Izoard, on traverse les quartiers bas, où s’enchevêtrent modernité alpine, gare, commerces, et souvenirs de la ligne Paris–Turin. Là, la ville se fait plus contemporaine, mais conserve dans ses plis l’élan des départs. Car Briançon, depuis toujours, ouvre la route. Elle est seuil autant que sommet, point de départ vers le sud et le Queyras, vers les grands cols et les vallées secrètes.

De Briançon à Cervières, en route vers le silence
En quittant Briançon par la route du col d’Izoard, on laisse peu à peu derrière soi le tumulte de la ville. La Durance s’efface, les remparts s’estompent, et la montagne reprend ses droits. La route s’élève dans un décor d’épicéas et de pins cembro, frôlant les pentes ensoleillées du versant sud. On longe d’abord quelques hameaux — Le Laus, Le Fontenil, Le Coin — où les toits de tôle côtoient les anciennes bergeries, avec, toujours en toile de fond, la dentelle austère des crêtes du Janus.
Puis apparaît Cervières, niché à près de 1650 mètres d’altitude, village suspendu entre deux mondes, là où la forêt s’efface, où l’air se fait plus clair, plus minéral. Son nom, issu du latin « cervus », rappelle que ces alpages étaient jadis les royaumes du cerf et du berger. Cervières est un village d’altitude pur et sans fard, dont les murs de pierre épaisse racontent la rudesse des hivers. L’église, dédiée à Saint-Michel, s’ouvre sur une placette austère, d’où partent les chemins de transhumance. L’été, quelques randonneurs s’y arrêtent avant de rejoindre le col de Péas ou le plateau de Bouchouse, havres de silence au-dessus des forêts.
Ici, la nature s’infiltre dans l’architecture : les granges sont adossées aux éboulis, les abreuvoirs captent des sources glacées, et les ruelles montent vers le ciel avec obstination. C’est tout le charme de ces villages du Briançonnais : ils ne cherchent pas à séduire, mais à exister, depuis toujours, dans la pierre, le bois, et le vent.
Les Fonts de Cervières : un vallon suspendu entre pastoral et mémoire
À quelques kilomètres au sud du village, une piste carrossable s’ouvre à droite de la route du col : c’est le chemin des Fonts de Cervières, une échappée douce dans l’un des vallons les plus préservés des Alpes du Sud. On quitte l’asphalte pour rejoindre, à travers forêts de mélèzes et clairières fleuries, un hameau d’estive figé dans le silence.
Les Fonts, à près de 2000 mètres d’altitude, sont un miracle de simplicité alpine. Une poignée de chalets en pierre sèche, toits de bardeaux penchés vers le ciel, s’alignent le long d’un torrent cristallin. Les bergers y montent encore l’été, avec leurs troupeaux, perpétuant des rites anciens : fabrication du fromage sur place, entretien des prés fauchés à la main, veillées sous les étoiles. Le temps ici se compte en saisons, pas en heures.
Mais derrière cette douceur pastorale, la montagne conserve ses secrets d’acier. Juste au-dessus du hameau, des sentiers balisés mènent aux vestiges de la ligne Maginot alpine : petits blocs de béton moussus, abris semi-enterrés, embrasures rouillées. Car avant d’être un havre de paix, ce vallon fut un poste stratégique, surveillant l’accès au col d’Izoard et la crête frontière. Aujourd’hui, la végétation a tout recouvert, mais les sentinelles de pierre sont toujours là, tapies dans les rhododendrons.
Plus haut encore, les plus curieux pourront grimper vers le col des Marsailles ou les lacs de l’Alp, points de vue spectaculaires sur la haute vallée de la Cerveyrette et les crêtes frontalières du Mont Viso. L’été, les alpages y vibrent d’un concert discret : criquets, vent léger, clochettes de brebis, et le sifflement lointain d’une marmotte qui veille.

La montée au col de l’Izoard : là où les roches se souviennent
Au sortir de Cervières, la route se dresse avec plus de détermination. Les arbres s’espacent, les vallons s’évident, et le vert des alpages laisse place à une palette ocre, beige et gris cendré. L’air se raréfie, le vent se fait plus franc, et le silence s’épaissit. On quitte peu à peu le monde des forêts pour entrer dans celui des pierres. L’Izoard ne se conquiert pas : il se laisse approcher avec lenteur, dans une tension grandissante entre le minéral et le ciel.
Les derniers kilomètres, marqués par des virages serrés et des pentes exigeantes, traversent un paysage presque irréel. On longe des pentes d’éboulis, des strates plissées par le temps, des ravins où le soleil joue avec la poussière. Çà et là, de maigres pins cembros s’accrochent encore aux versants, mais bientôt, il ne reste que la roche, le vent, et la lumière crue.
C’est ici, dans ce décor d’épopée, que l’on croise le Refuge Napoléon, un modeste bâtiment de pierre posé à flanc de montagne, construit au XIXe siècle à l’initiative de Napoléon III pour abriter les voyageurs des intempéries. Il fait partie d’une série de refuges bâtis sur les grands cols alpins, héritage bienveillant d’un empire qui voulait veiller sur ses routes. Le nom de Napoléon plane encore dans les hauteurs, souvenir du passage des armées, des mules, des courriers, quand la montagne n’était pas une échappée mais un obstacle à franchir coûte que coûte.
Un peu plus haut, sur le bas-côté, un monument discret mais chargé d’émotion rend hommage aux héros du Tour de France, notamment Fausto Coppi et Louison Bobet, dont les exploits sur ces pentes font désormais partie de la légende cycliste. Ici, le sport rejoint le mythe. La route devient théâtre, chaque virage une scène, chaque souffle une réplique.
Enfin, à 2360 mètres, le col de l’Izoard s’ouvre, dépouillé, grandiose. Ce n’est pas un simple passage, mais une frontière naturelle, presque spirituelle, entre le Briançonnais et le Queyras. L’air y est cristallin, les lignes du relief pures comme des dessins d’enfant. À l’horizon, les sommets de la Vanoise et des Écrins se découpent dans l’azur, tandis qu’au sud, s’annonce le Queyras profond, fait de vallées secrètes, de mélèzes clairs, et de villages presque murmurés.
Autour du col, plusieurs sentiers de randonnée s’élancent dans la rocaille. On peut rejoindre le col des Ourdeis, descendre vers le lac de Souliers — miroir turquoise perché à 2480 mètres — ou suivre les crêtes vers le pic de Rochebrune, géant veillant sur la vallée du Guil. En été, ces itinéraires offrent des échappées hors du temps, où le silence règne, ponctué seulement du cri des chocards ou du glissement d’un vent venu d’Italie.

De l’Izoard à Fort Queyras : la découverte des paysages du Queyras
Après l’austérité minérale du sommet, la route bascule vers le sud et s’assouplit en lacets larges, déroulant lentement ses courbes dans un décor qui s’humanise à nouveau.
Après la Grande Casse, retour à la civilisation
Le premier regard est happé par la Casse Déserte. Il s’agit d’un chaos rocheux majestueux, formé de cargneules striées et de schistes brisés, qui semblent s’être effondrés par pans entiers dans un silence millénaire.
Ce site spectaculaire, visible depuis plusieurs belvédères de la descente, est un haut lieu géologique du Queyras. On y lit à ciel ouvert les plissements de l’écorce terrestre, les failles, les strates déformées par les soulèvements alpins. Par temps clair, la lumière rasante y révèle toute une palette de couleurs inattendues : ocres dorés, gris perle, beiges rosés, qui confèrent au paysage une grandeur tragique, presque théâtrale. C’est un livre de roche ouvert au voyageur, un paysage qui ne s’oublie pas
La descente est une libération. Ce versant du col, plus ouvert, plus lumineux, offre un panorama saisissant sur la haute vallée d’Arvieux, que l’on devine tapie au fond, entre prairies et forêts. Le vent y devient plus doux, les odeurs changent. On respire à nouveau l’herbe sèche, la résine, la poussière des sentiers.

Très vite, on atteint Brunissard, hameau d’altitude posé sur un replat au milieu des prairies d’alpages. Les toits d’ardoise y scintillent au soleil, les granges en mélèze côtoient les maisons aux balcon fleuris, et les prés témoignent d’une activité agricole encore bien vivante. C’est ici que commencent certaines des plus belles randonnées du Queyras, notamment celle vers les chalets de Clapeyto, haut lieu d’estive et de silence suspendu.
La route continue de s’assagir, serpentant entre les murets de pierre sèche et les bosquets de mélèzes clairs, pour rejoindre Arvieux, cœur battant de la vallée. Étendu sur plusieurs hameaux successifs – Le Coin, Les Maisons, La Chalp –, Arvieux offre l’image parfaite d’un village alpin encore enraciné dans ses traditions. Les balcons débordent de géraniums, les cadrans solaires racontent des siècles de soleil et de patience, et l’eau court partout, dans les rigoles, les fontaines, les prairies. On sent ici une alliance profonde entre l’homme et la montagne, une harmonie préservée où rien n’est superflu, tout est juste.
En poursuivant la route, on atteint le torrent du Guil, ce fils du Viso qui bondit d’aval en aval, entaille les gorges, façonne des vasques turquoise où le ciel se mire. Le relief devient plus accidenté, la vallée se resserre. Puis soudain, sur un promontoire rocheux, surgit Fort Queyras, citadelle de pierre posée sur un socle abrupt.

Fort Queyras : citadelle sur le roc, sentinelle du Queyras
Juché sur un éperon rocheux dominant les eaux furieuses du Guil, Fort Queyras impressionne autant qu’il intrigue. Tel un vaisseau minéral échoué dans les Alpes, il semble ne faire qu’un avec la falaise qu’il coiffe. À ses pieds, les torrents mugissent, les mélèzes s’inclinent, et les villages se blottissent comme sous la protection d’un géant endormi. Pourtant, rien ici ne dort : chaque pierre vibre d’histoire, chaque mur raconte les âges de la guerre et de la paix.
À l’origine, un château féodal fut érigé ici dès le XIIIe siècle, probablement par les évêques d’Embrun, qui y virent un emplacement stratégique pour contrôler l’accès à la vallée. Au fil des siècles, la forteresse fut consolidée, élargie, modernisée, jusqu’à être totalement réaménagée par Vauban, au XVIIe siècle, dans le cadre de son vaste programme de défense des frontières du royaume. Il dote le site de bastions angulaires, de casemates, de poudrières, adaptant la vieille forteresse médiévale aux nouvelles exigences de la guerre à canon. Fort Queyras devient alors le verrou du Queyras, capable de résister à une armée venant du Piémont.
Plus tard, au XIXe siècle, l’édifice est encore renforcé, mais il ne subira jamais d’assaut. Son rôle deviendra essentiellement dissuasif, puis symbolique. Laissé à l’abandon, il sera racheté par des particuliers au XXe siècle, puis restauré avec soin pour accueillir le public. Aujourd’hui, la visite du fort est une plongée sensorielle dans sept siècles de génie militaire.
On pénètre par une porte haute flanquée d’un pont-levis, puis l’on découvre les escaliers à vis creusés dans le roc, les salles voûtées, les cellules, la chapelle, le donjon d’origine. Les cours intérieures offrent des vues spectaculaires sur les gorges du Guil, et, plus haut, les chemins de ronde permettent de faire le tour des murailles, comme un tour d’horizon sur les cimes du Queyras. Des expositions ponctuent la visite : vie des soldats, maquettes de Vauban, uniformes, armes, mais aussi témoignages sur la vie des villages alentour.
À la belle saison, des animations médiévales redonnent vie à la citadelle : fauconnerie, duels en armure, ateliers d’herboristerie, comme pour rappeler que cette forteresse fut aussi un lieu de vie, de veillée, de veille. Lorsqu’en fin de journée la lumière rase les crêtes et que les murs prennent des teintes dorées, Fort Queyras devient plus qu’un monument : il incarne la mémoire verticale d’un territoire farouchement libre.

De Fort Queyras à Mont-Dauphin : là où les montagnes s’ouvrent
En quittant Fort Queyras, la route serpente à nouveau en fond de vallée, épousant les gorges creusées par le Guil, qui bondit ici de rocher en rocher avec une énergie brute. Le torrent accompagne le voyageur comme un guide fougueux, sculptant des falaises, révélant des chaos de pierre, puis s’apaisant soudain à l’approche de Guillestre.
Guillestre carrefour historique du Queyras et de l’Embrunais.
Guillestre, bâtie sur un replat bien exposé, fut longtemps un bourg fortifié, halte des muletiers, des soldats et des colporteurs. Son patrimoine reste discret, mais précieux : église Notre-Dame d’Aquilon aux allures romanes, maisons à encorbellements, ruelles ombragées et passages couverts murmurant encore les récits d’hiver. Mais c’est surtout le marché qui donne au village son âme, lorsque les étals envahissent les places et que les saveurs du Queyras descendent des vallées : tomme au lait cru, saucisse sèche de mouton, pain de seigle, confitures d’épine-vinette.
De Guillestre, la route remonte doucement vers le plateau de Mont-Dauphin, où la lumière semble s’amplifier soudainement, comme si l’espace s’ouvrait d’un coup. Sur cet éperon rocheux à la confluence du Guil et de la Durance, Vauban fit jaillir l’une de ses plus étonnantes citadelles.
Mont-Dauphin : l’idée de la forteresse, la géométrie en majesté
Mont-Dauphin, c’est la pierre taillée au cordeau, la fortification devenue paysage. Ici, tout semble construit selon un plan divin : rues perpendiculaires, casernes massives, arsenaux silencieux, ponts enjambeurs de fossés secs, et des remparts si larges qu’on les dirait taillés pour les géants.
Commandée par Louis XIV après la guerre de la Ligue d’Augsbourg, cette place forte devait protéger le royaume face aux risques d’invasion par la vallée de l’Ubaye ou du Piémont. Mais contrairement à Briançon ou Fort Queyras, Mont-Dauphin ne fut jamais un village devenu forteresse, mais bien une forteresse devenue village. Elle n’abrita jamais la population espérée, et cette vacance lui donne aujourd’hui un caractère étrange, presque métaphysique : un lieu où le temps semble retenu.
On y entre à pied, à travers une porte fortifiée austère, et c’est tout un monde qui s’ouvre : anciens corps de garde, forge du XVIIIe, poudrière aux murs épais comme des bunkers, et placettes de gravier blanc d’où l’on admire l’horizon, immense. Car c’est cela aussi Mont-Dauphin : un poste d’observation exceptionnel sur les Alpes du Sud. Depuis le bastion du Roy, on embrasse d’un regard les Écrins, la vallée de la Durance, les forêts du Guillestrois. Et quand le mistral souffle, il semble siffler l’histoire dans les créneaux.
Aujourd’hui, le village abrite des artistes, des expositions, et des visites guidées permettent de comprendre l’architecture défensive jusqu’au moindre angle. Mais on peut aussi y flâner seul, dans ce théâtre de pierre ouvert aux quatre vents, et se laisser traverser par la beauté grave du lieu.

La route de la traversée du Queyras par l’Izoard permet de remonter le fil d’une histoire millénaire, celle d’hommes et de femmes qui ont bâti des villages à l’abri des avalanches, dressé des forts contre l’oubli, tracé des chemins dans les roches les plus rudes. C’est écouter la montagne parler à voix basse, dans le frémissement d’un mélèze, dans le silence d’une gargouille, dans le cri d’un gypaète au-dessus des arêtes.
De Briançon, la sentinelle vaubanienne, à Mont-Dauphin, la géométrie des puissants, en passant par les hameaux du Queyras et les chaos de la Casse Déserte, le voyageur découvre un monde à la fois minéral et vivant, rude et infiniment délicat. Ici, chaque virage est une révélation, chaque détour une offrande : chapelles oubliées, cadrans solaires, torrents invisibles, traditions préservées.
Ce roadtrip n’est pas qu’un itinéraire : c’est un regard, une façon de se laisser traverser par l’espace et le temps. Un voyage entre terre et ciel, où les routes sculptent la montagne et où les montagnes sculptent les souvenirs.
Ces articles pourraient aussi vous intéresser:
Ski de printemps : où skier en avril dans les Alpes en France
Skier au mois d’avril dans les Alpes françaises est encore possible. Voici les stations où vous pratiquerez le meilleur ski de printemps!
Mes articles sur le patrimoine et l’histoire des Alpes
Retrouvez ici tous les articles que j’ai rédigés sur l’histoire des Alpes et de la Maison de Savoie sur le média « Nos Alpes »
Montgenèvre, une des plus anciennes stations de ski en France
Faire du ski à Montgenèvre entre France et Italie, sous le soleil des Alpes du Sud. Neige excellente, pistes au TOP !
Le ski à Megève devant le Mont Blanc
J’ai skié sur les pistes de Megève. Le vrai luxe de cette station est de skier entre les sapins devant le Mont Blanc.
Vacances autour de Briançon
Briançon est une perle historique au milieu des Hautes Alpes. Les vallées autour de la ville sont des invitations à redécouvrir la nature.
A voir autour de Gap: Champsaur, Dévoluy et Valgaudémar
Gap joue le rôle de capitale des Alpes du Sud. La diversité des régions du Champsaur, du Dévoluy et du Valgaudémar invite au voyage.
Balades entre Queyras et Guillestrois
Au départ de Guillestre, deux régions de montagnes magnifiques vous invitent à le découverte: le Guillestrois et le sauvage Queyras.
Découvrir la belle vallée de l’Ubaye
La vallée de l’Ubaye regorge de trésors. Dans les villes et les villages mais aussi dans la nature sauvage et silencieuse. Partez.
Itinéraire autour du lac de Serre-Ponçon
Le lac de Serre-Ponçon est une pierre précieuse bleue dans son écrin de montagnes. C’est la mer au milieu des Alpes du Sud.
Le lac de Sainte-Croix et les gorges du Verdon
A la sortie des gorges du Verdon, ce grand lac aux eaux turquoises est d’une beauté saisissante. Une halte rafraîchissante en Haute-Provence.
Découverte des Alpes du Piémont proches de Turin
Depuis Turin, partez visiter le Piémont, région riche de son patrimoine, de ses magnifiques paysages alpins et de sa gastronomie.
Un séjour dans les Alpes de Haute Provence
Un séjour pour découvrir les Alpes de Haute Provence entre Méditerranée et haute montagne
Découverte des Hautes Alpes
Le département des Hautes Alpes est un magnifique échantillon des Alpes françaises. Des vacances alpines toujours réussies.
Alpes Italiennes: nature sauvage et villages d’exception
De grands lacs, des glaciers, des villages typiques et une gastronomie raffinée font le charme des Alpes Italiennes
Où admirer le feuillage d’automne dans les Alpes françaises
L’automne dans les Alpes est féérique. C’est le moment d’aller admirer le feuillage d’automne dans les massifs français. Suivez le guide.
Trois raisons de découvrir les Alpes du Sud en France
Les Alpes du Sud, en France, bénéficient des paysages des hautes montagnes et du climat lumineux méditerranéen. Une découverte en toute saison.
Aller au ski en train dans les Alpes françaises
Partir en vacances au ski en train jusqu’à votre destination finale dans les Alpes françaises. Plus de bouchons, plus de route enneigée! AlpAddict vous explique où aller et comment.
Dix villages dans les Alpes pour profiter de l’hiver sans skier
Où aller pour profiter de la montagne en hiver lorsqu’on ne skie pas? AlpAddict vous suggère dix villages de charme!
Découvrir les Hautes Alpes en été
Territoire authentiquement montagnard à l’atmosphère déjà méridonale, le département des Hautes Alpes réunit le monde ensoleillé de la Méditerranée et celui plus rude de la haute altitude. Visite avec AlpAddict.com.
Les Lacs du Nord de l’Italie
La Dolce Vita à la montagne. La Méditerranée dans les Alpes.
AlpAddict connait tous les secrets de ces bijoux.