La vallée de la Maurienne en VIDEOS et WEBCAMS

La Maurienne, en Savoie, est la région dessinée par la vallée de l’Arc, qui longe la frontière entre la Savoie et les départements français de l’Isère et des Hautes Alpes dans sa première partie et l’Italie à partir de Modane et les départements de l’Isère . Cette longue vallée est bordé d’un côté par le massif de la Lauzière et de la Vanoise. Ces hautes montagnes bloquent les perturbations provenant de l’Atlantique et confèrent à la Maurienne un climat plus sec que le reste de la Savoie. Les précipitations, et surtout la neige en hiver, arrivent en abondance lorsqu’il fait mauvais sur le nord de l’Italie.

Il en résulte un paysage plus sec dans la partie basse de la vallée, avec une dominance d’arbres à feuilles caduques et de buissons qui remontent assez haut dans les pentes. Il faut aller au-delà de Modane pour trouver de magnifiques forêts de mélèzes, dont la couleur dorée fait resplendir le paysage en automne.

De nombreux cols permettent le franchissement des montagnes. Des cols routiers (comme le col de la Madeleine, du Gladon, de la Croix de Fer, du Galibier, du Mont Cenis et de l’Iseran), tous fermés en hiver, mais aussi des cols utilisés dans l’ancien temps par les colporteurs, les pèlerins et les armées comme les cols de l’Autaret, Clappier, Fréjus, Vallée Etroite, Rochilles, Chavière, Aussois et Vanoise…

Aujourd’hui le tunnel routier du Fréjus, le tunnel ferroviaire du même nom, et le nouveau tunnel en construction pour la ligne à grande vitesse Lyon-Turin perpétuent cette tradition d’itinérance qui caractérise la Maurienne.

La Maurienne a toujours été une terre de passage. Et c’est grâce à ce brassage et à cette importance stratégique qu’elle a pu se développer militairement et industriellement d’abord et touristiquement ensuite. Aujourd’hui, les circuits de randonnées intègrent ces forts d’allure fière et aux emplacements extraordinaires.

Mais partons à la découverte de cette vallée riche d’histoire, de patrimoine et de très beaux paysages naturels.

La Maurienne et ses trésors bien cachés

Dès l’entrée dans la vallée de la Maurienne, par le train ou la route, vous ressentez combien vous êtes petit dans ce monde de montagnes. Des pentes abruptes, parfois nues, parfois boisées vous entourent et emmènent votre regard vers le ciel tout là-haut par-dessus les cimes qui vous écrasent.

Ici en Maurienne, contrairement à la Tarentaiseet ses stations d’altitude, presque tout se passe au fond de la vallée, là où coule l’Arc. Et remonter cette vallée, c’est refaire en sens inverse le cours de son histoire économique.

En aval, au tout début de la vallée on retrouve quelques usines – pas très jolies – des centrales électriques qui profitent des forts dénivelés des cours d’eau et des usines d’aluminium et de plâtre. On peut alors avoir des doutes sur la pertinence de passer des vacances dans le coin.

La grande ville, chef-lieu de la vallée est Saint Jean de Maurienne. Son centre-ville cache encore quelques richesses, comme les reliques de Saint Jean Baptiste conservées dans la cathédrale et le tombeau d’Humbert aux Blanches Mains, Comte de Maurienne mais surtout le premier seigneur de la future lignée de la Maison de Savoie qui a été à la tête d’un des plus importants Etats européens, jusqu’à se transformer en Royaume d’Italie, huit cents ans plus tard.

Si Saint Jean de Maurienne ou Saint Michel de Maurienne restent encore des villages marqués par l’industrialisation locale et les grands chantiers comme celui du tunnel ferroviaire Lyon-Turin, c’est dans les vallées latérales et les plateaux qui les surmontent que vous irez passer vos vacances. Et là-haut, c’est un autre monde. Valloire, après le fort du télégraphe qui domine la Maurienne, sur la route du col du Galibier en direction du Briançonnaisou de l’Oisans, est un joli village plein de charme et très authentique dans une jolie vallée verdoyante. C’est presque inattendu quand on arrive d’en bas. Mais si, il s’agit bel et bien d’une station-village typiquement savoyarde. Son domaine skiable est relié à celui de Valmeinier et en fait un bel espace de divertissement. Sur les hauteurs de Saint Jean de Maurienne, se dressent à la fois les stations modernes du domaine skiable des Sybelles (La Toussuire et Le Corbier), quatrième domaine skiable français par ses dimensions, que les stations village de la vallée de l’Arvan comme Saint Sorlin d’Arves, village hors du temps, très prisé des amateurs de paysages alpins. Ici la Nature est âpre, il faut le reconnaître, et ceci s’est transposé aussi dans le bâti des villages, parfois austères. En revanche, il faut reconnaître que cette petite vallée suspendue sur la route du col de la Croix de Fer n’a pas été abîmée par certaines horreurs architecturales des années ’70 que l’on peut voir ailleurs. C’est un point très positif.

Après Modane, on rentre en Haute Maurienne

En continuant notre voyage le long de l’Arc, rivière qui mouille la Maurienne, l’étape suivante nous fait franchir le verrou de Modane. Ville étape, ville frontière, à l’embouchure du Tunnel du Fréjus qui mène dans le Piémont, en Italie, Modane baigne dans l’histoire militaire de la Savoie. La ville est entourée de forts à visiter, dont le plus important est celui de l’Esseillon. Véritable verrou censé protéger d’abord l’accès au Piémont des troupes françaises et ensuite l’inverse lorsque la Savoie a été cédée à la France en 1860.

Dans les alentours immédiats de Modane on retrouve deux petites stations familiales cachées dans les forêts : Valfréjus et La Norma.

Après Modane, c’est la Haute Maurienne qui commence. Dans l’ordre, Aussois, Val Cenis et ses hameaux, Bessans et Bonneval sur Arc sont les villages qui composent son offre touristique.

Chacun d’entre eux vous donnera l’occasion de vous projeter dans ce à quoi ressemblait la vie à la montagne: de petits villages blottis autour de l’église, de la mairie et de l’école. Des maisons en pierre, afin de garder le bois pour se chauffer. Des champs occupés par des pâturages de vaches ou de brebis ou cultivés afin de garantir une nourriture suffisante pendant le très long hiver.

La neige tombe dès le début du mois de novembre et reste dans les villages les plus hauts jusqu’à fin avril. Par un effet de cuvette froide, les températures à Bessans descendent souvent à -20 degrés au cœur de l’hiver. Les conditions sont rudes.

Les domaines skiables d’Aussois, très ensoleillé, et celui de Val Cenis, en surplomb sur le passage du col du Montcenis, sont les plus grands. Ensuite, Bessans et Bonneval sur Arc ravissent les amateurs de ski de fond avec des boucles bien tracées le long du torrent et dans les forêts dans des cadres très protégés. A Bonneval sur Arc, on peut également profiter des pistes de ski alpin. Mais si on pousse jusqu’à Bonneval sur Arc, c’est surtout que l’on veut découvrir ce célèbre et ravissant petit village bâti en pierre.

Qui n’a jamais vu une photo de Bonneval sur Arc et de son église écrasée sous le poids de la neige ? Et celle de l’Ecot ? Tant mieux si vous ne les avez pas vues, comme ça la surprise sera totale, là-haut, tout au bout de la vallée. Une véritable pépite.

Entre Vanoise et Italie, la Haute Maurienne est une région préservée

Tout comme en Haute Tarentaise qui se trouve de l’autre côté du col de l’Iseran, ici en Haute Maurienne, l’automne est magnifique ! Des mélèzes roux laissent tomber des pluies d’aiguilles de pins dorées qui flamboient au soleil. La randonnée devient féérique, juste avant les premières neiges.

La Haute Maurienne est restée très authentique : rien que de la nature, du sauvage, du traditionnel.

Un climat sec – grâce à la protection des cimes de la Vanoise– un ciel bleu et une nature infinie vous attendent pour des vacances alpines très authentiques. Une véritable expérience de l’habitat alpin, du pastoralisme alpin et tout l’écosystème alpin qui a été préservé des folies du tourisme de masse.

En Maurienne, il y en a pour tous les goûts, pour les skieurs, comme pour les cyclistes -ils adorent les hauts cols qui entourent la vallée- pour les randonneurs, et aussi pour les flâneurs.

Alors, plus de doutes, malgré sa basse vallée industrielle et peu engageante, la Maurienne est une terre de vacances sur la plus grande partie de son territoire.

Les activités à ne pas rater en Maurienne

Le village ravissant de Bonneval sur Arc
La randonnée entre Bonneval sur Arc et l’Ecot
Découvrir les diables de Bessans
Monter au col du Montcenis jusqu’au lac. Est-ce par là que passa Hannibal avec ses éléphants? Nul n’est moins sûr.
Emprunter le tunnel du Fréjus pour profiter de la gastronomie italienne à Bardonecchia.
Une pause culturelle à Turin
La découverte des grands paysages d’altitude avec le téléphérique au départ d’Orelle (et du ski sur le domaine de Val Thorens, en hiver).
Découvrir Valloire avant de grimper au col du Galibier.
Retrouver de l’authenticité dans les villages de la vallée des Arves (Saint Sorlin, etc…)
Skier sur le quatrième plus grand domaine de ski en France: les Sybelles.

Les meilleures webcams en Maurienne

(cliquez sur le nom du village)

Valloire : une magnifique vue sur le village de Valloire
La Toussuire: les aiguilles d’Arves et les montagnes de la Maurienne
La Norma: La vue du haut des Pistes de La Norma. On voit une partie de la vallée de la Maurienne et surtout Modane, en contre-bas.
Lac du Mont Cenis: depuis le haut du domaine de Val Cenis, une vue plongeante sur le Lac du Mont Cenis et la route pour l’Italie.
Bessans: une webcam qui domine la vallée de Bessans et permet de découvrir les paysages austères de la Haute Maurienne